Quelques années plus tard, Nièpce s’associe à Louis Daguerre pour améliorer le procédé d’héliographie à l’aide d’une résine plus sensible à la lumière et d’un meilleur traitement de l’image après exposition. À la mort de Nièpce en 1833, Daguerre découvre une nouvelle technique : il remplace le produit chimique photosensible de nitrate d’argent par de l’iodure d’argent. Il améliore également les délais d’exposition, qui étaient jusqu’ici de plusieurs heures, lorsqu’il constate que l’image capturée en quelques minutes, encore invisible, peut être révélée plus tard, après des bains de vapeurs de mercure. Daguerre vient d’inventer le développement des photos. Le 7 janvier 1839, la découverte de Daguerre est présentée lors d’une réunion de l’Académie des Sciences. Devant l’importance de cette invention, le gouvernement décide de donner à Daguerre un salaire à vie s’il renonce à faire breveter cette méthode et la laisse libre d’être utilisée par tous.
Le daguerréotype, comme on finit par appeler ce nouveau procédé, est un succès immédiat, en partie parce qu’il n’est pas très cher. En quelques années, des studios de photographie se répandent dans Paris puis dans le monde entier. Désormais, les classes moyennes peuvent commander des portraits, usage qui était réservé à une certaine élite quand seule la peinture permettait, jusqu’alors, de se faire représenter.